L'humanité

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Les « Ama » japonaises, plongeuses en apnée et lanceuses d’alerte du Pacifique

Au Japon, les plongeuses en apnée de la baie de Shima voient leur métier disparaître du fait du réchauffement climatique et de la diminution des ressources halieutiques.

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1963, l'éclosion d'un enfant prodige de la soul : Stevie Wonder

Il n’a que 12 ans lorsqu’il se produit pour la première fois sur la scène d’un théâtre de Chicago, en avril 1963. Aussitôt, le public est subjugué par la voix envoûtante et la dextérité de ce musicien hors pair. Stevie Wonder n’est encore qu’une « petite merveille » mais la légende est en marche. Dès lors, le môme aveugle de Detroit va connaître une ascension artistique incroyable et conquérir le monde en le faisant groover au rythme de ses partitions généreuses. Récit.

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Loi Rist : « Ils sont en train de flinguer l’hôpital public »

À la suite du plafonnement des tarifs de l’intérim médical, de nombreux services hospitaliers ont vu leurs difficultés accrues par le départ de ces blouses blanches. Enquête.

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Au nom de quoi ?

Par Maurice Ulrich Non, ce n’est pas fini, la France du travail ne courbera pas le dos. Circulez, il n’y a plus rien à voir. Eh bien, si, et comment ! Le pouvoir espérait un affaiblissement. Il avait prié les dieux des campagnes, du soleil et de la mer pour ne plus voir dans les villes que des manifestants désarmés et incertains. Le président de la République lui-même avait feint de croire la page tournée en annonçant l’apaisement de ses cent jours, dont il a sans doute oublié que ceux de la marche de l’Empereur, en 1815, s’étaient terminés à Waterloo. C’est raté. Et si, dans plusieurs villes, les idiots utiles et violents du pouvoir, en noir et cagoulés, ont pu offrir aux caméras des images propres à tourner en boucle, cela ne peut occulter la réalité. Les cortèges, dans plus de 300 villes de toute taille, ont rassemblé des centaines de milliers de femmes et d’hommes de tous âges, venus parfois en famille avec leurs enfants. Non, ce n’est pas fini, la France du travail ne courbera pas le dos. Dès ce mardi matin, l’intersyndicale va se réunir et décider des suites. Sans doute va-t-on entendre jusqu’à plus soif des commentaires sur le point de savoir qui ira à Matignon cette semaine ou qui n’ira pas. Mais là n’est pas l’essentiel. L’intersyndicale tient et elle tiendra. Tous les responsables syndicaux y sont décidés. C’est un renouveau et une nouvelle donne. Ce 1er Mai, c’est la première fois depuis 2009 que les huit organisations défilaient ensemble avec leurs dirigeants côte à côte. Et il y a plus. La CGT, la CFDT ont chacune enregistré depuis le début de l’année plus de 30 000 adhésions. C’est ce qu’elles décomptaient pour un an. Le mouvement est similaire pour FO et les autres. Emmanuel Macron a fait violence à cette France du travail. Elle lui répond avec force, avec sérénité, avec dignité, mais aussi avec colère. Les ministres feintent dans leurs déplacements et la première ministre les a invités à être « malins ». C’est pathétique. Au Stade de France, le président n’a même pas voulu apparaître sur grand écran en remettant la coupe, tant il craignait les huées une fois passé l’engouement des supporters pour le match. Le président des marchés financiers fait douter jusqu’au monde de la finance. Il est «  esseulé », nous dit Paris Match. Alors, au nom de quoi parle-t-il ?

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La solidarité internationale converge à Paris

Des dirigeants syndicaux étrangers ont défilé pour dire non à une réforme antidémocratique.

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1er Mai. Le mouvement social ne tourne pas la page

Inondant les villes françaises, 2,3 millions de manifestants ont rappelé, lors d’un 1er Mai enthousiaste, leur opposition à la réforme. Une démonstration de force alors que le gouvernement rêve de l’effondrement de la mobilisation.

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Éditorial. Au nom de quoi ?

Par Maurice Ulrich Non, ce n’est pas fini, la France du travail ne courbera pas le dos. Circulez, il n’y a plus rien à voir. Eh bien, si, et comment ! Le pouvoir espérait un affaiblissement. Il avait prié les dieux des campagnes, du soleil et de la mer pour ne plus voir dans les villes que des manifestants désarmés et incertains. Le président de la République lui-même avait feint de croire la page tournée en annonçant l’apaisement de ses cent jours, dont il a sans doute oublié que ceux de la marche de l’Empereur, en 1815, s’étaient terminés à Waterloo. C’est raté. Et si, dans plusieurs villes, les idiots utiles et violents du pouvoir, en noir et cagoulés, ont pu offrir aux caméras des images propres à tourner en boucle, cela ne peut occulter la réalité. Les cortèges, dans plus de 300 villes de toute taille, ont rassemblé des centaines de milliers de femmes et d’hommes de tous âges, venus parfois en famille avec leurs enfants. Non, ce n’est pas fini, la France du travail ne courbera pas le dos. Dès ce mardi matin, l’intersyndicale va se réunir et décider des suites. Sans doute va-t-on entendre jusqu’à plus soif des commentaires sur le point de savoir qui ira à Matignon cette semaine ou qui n’ira pas. Mais là n’est pas l’essentiel. L’intersyndicale tient et elle tiendra. Tous les responsables syndicaux y sont décidés. C’est un renouveau et une nouvelle donne. Ce 1er Mai, c’est la première fois depuis 2009 que les huit organisations défilaient ensemble avec leurs dirigeants côte à côte. Et il y a plus. La CGT, la CFDT ont chacune enregistré depuis le début de l’année plus de 30 000 adhésions. C’est ce qu’elles décomptaient pour un an. Le mouvement est similaire pour FO et les autres. Emmanuel Macron a fait violence à cette France du travail. Elle lui répond avec force, avec sérénité, avec dignité, mais aussi avec colère. Les ministres feintent dans leurs déplacements et la première ministre les a invités à être « malins ». C’est pathétique. Au Stade de France, le président n’a même pas voulu apparaître sur grand écran en remettant la coupe, tant il craignait les huées une fois passé l’engouement des supporters pour le match. Le président des marchés financiers fait douter jusqu’au monde de la finance. Il est «  esseulé », nous dit Paris Match. Alors, au nom de quoi parle-t-il ?

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Renaissance pétainiste

L’Humanité a décidé d’écrire le récit, au quotidien, des 100 jours d’« apaisement » lancés par Emmanuel Macron, le 17 avril. En voyant le tweet du parti Renaissance, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a probablement encore eu « envie de dire LOL ». « Sans travail, pas de création de valeur ; sans création de valeur, pas de redistribution et de solidarité. En ce 1er Mai, nous réaffirmons notre attachement à ces valeurs fondamentales que sont le travail et la solidarité », ont osé les macronistes. Comme si le 1er mai 2023 n’était pas placé sous le signe de la lutte contre leur politique, et particulièrement leur réforme des retraites. Renaissance a aussi accompagné son message d’un visuel célébrant la pétainiste « Fête du travail » plutôt que la « Journée internationale des travailleurs ». Quand ça ne veut pas…

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L’insaisissable monsieur Li, l’homme qui valait 5 millions

Télévision Un documentaire diffusé sur Arte revient sur la traque, depuis vingt ans, d’un trafiquant d’armes chinois . Un vrai thriller.

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Foyer de crise majeure au Soudan

L’ambassade de France au Soudan a fermé et annonce, après avoir rapatrié ses personnels diplomatiques et ses ressortissants, qu’elle n’est plus en mesure d’assurer l’assistance des Français présents sur le territoire, où de violents affrontements ont éclaté. La précipitation a été telle que des ambassades ont fermé sans pouvoir restituer leur passeport aux Soudanais qui avaient déposé des demandes de visas, les piégeant, de fait, en zone de conflit. Les employés locaux des ambassades n’ont, souvent, pas été rapatriés non plus, et l’ Irish Times rapporte que certains de leurs salaires n’ont même pas été versés. Plus généralement, c’est une crise migratoire et humanitaire de grande envergure qui se met en place dans cette région par ailleurs instable. Le haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés estime qu’il y aurait au moins 75 000 déplacés au sein du Soudan, que 6 000 personnes, en majorité des femmes, auraient rejoint la Centrafrique, quand 20 000 auraient fui vers le Tchad, 4 000 vers le Soudan du Sud et 3 500 vers l’Éthiopie. Mais il reste des millions de Soudanais pris au piège des bombardements et des tirs, sans possibilité d’évacuer. Depuis le début de ce conflit, le 15 avril, il y aurait eu, au moins, 528 morts et dix fois plus de blessés. Entre la fermeture des routes d’approvisionnement, l’inflation, les salaires non versés… des centaines de milliers de personnes se retrouvent en besoin d’assistance alimentaire. Un cargo de la Croix-Rouge contenant 8 tonnes de matériel médical d’urgence a enfin pu arriver ces jours-ci. Mais c’est bien tard, et bien peu. L’intervention de la communauté internationale reflète un jeu d’alliances géopolitiques complexes. En effet, au même moment, l’Éthiopie connaît des affrontements entre des milices et l’armée nationale au sujet du projet controversé de démantèlement des forces armées régionales. Quant aux Égyptiens, ils sont tendus à cause du méga-barrage hydroélectrique éthiopien sur le Nil. À ces craintes s’ajoute l’inflation liée à la crise du blé ukrainien et russe. Quant aux Émirats arabes unis, à l’Arabie saoudite et au Qatar, ils ont des intérêts directs, notamment fonciers, importants au Soudan. Les alliés des États-Unis soutiennent des camps soudanais opposés, paralysant quelque peu la diplomatie américaine. On sait que le groupe paramilitaire russe Wagner est impliqué dans le trafic d’or dans la région. Si le conflit s’intensifie, c’est toute la région qui pourrait eêtre déstabilisée. Les logiques des États-nations continuent de privilégier les fermetures de frontières, alors que les populations civiles ont désespérément besoin de circuler pour se mettre à l’abri.